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Portrait de Gabriel Châtel, nominé du Prix Van Hove 2020.

Gabriel Châtel, récemment diplômé de la Faculté d'architecture est un des nominés du Prix Van Hove 2020. Ce prix, dédié au fondateur de l’UPA, est octroyé pour un projet d'architecture de fin d'études. Il a accepté de répondre à une série de questions au sujet du projet qui lui a valu d'être nominé et que vous pouvez voir en détails sur la page de l'EXPO 2020


portrait

Peux-tu nous résumer la proposition de projet nominée ?
L’exercice proposé dans le cadre de l’atelier Mutation était la reconstruction du quartier Prosfygika à Athènes. Le quartier a été construit entre 1933 et 1935 par l’Etat grec afin d’abriter une partie des familles des réfugiés hellénophones arrivés après la Première Guerre Mondiale et les troubles qui ont suivi le démembrement de l’Empire ottoman. Le site est composé de huit barres de logements parallèles. Ces bâtiments sont implantés parallèlement à l’avenue Alexandra, en périphérie du centre-ville historique d’Athènes, au nord du mont Lycabette. Ma proposition était soutenue par une étude du lieu, m’ayant permis de mettre l’accent sur les éléments majeurs de sa reconstruction: sa circulation et son manque d’ouverture aux infrastructures juxtaposant la parcelle (le Palais de justice d’Athènes, l’hôtel de police et l'hôpital Agios Savaas). De l’échelle urbaine au logement, le nouveau Prosfigyka se voulait en dialogue avec son environnement, redéfinissant ses espaces « d’entre-deux barres », offrant des rues d’usages, de dimensions et d’intentions différentes. Il s'agissait de redonner au quartier ses intentions premières d’accueil de réfugiés avec une volonté de relation pertinente entre l’ancien et le nouveau.

Selon toi, quels facteurs t’ont valu d’être nominé pour le prix ?
Je pense que le sujet était attrayant. La question de la rénovation de bâtiments du début du XXème siècle ainsi que l’accueil des réfugiés sont des sujets aujourd’hui largement étudiés dans les facultés d’architecture européennes. Par ailleurs, les dimensions du projet étaient un réel défi pour nous, étudiants: il fallait répondre de manière globale tout en raisonnant localement à des situations particulières sur le site.

Comment vois-tu le passage vers la « vie active » à la sortie des études? Quelle direction envisages-tu de prendre ?
Le passage à cette « vie active » étant déjà délicat, la situation sanitaire actuelle ne fait qu’aggraver cette transition. Les bureaux d’architecture n’ayant, pour certains, que peu de perspectives sur le moyen terme, il est dur de trouver un stage. Actuellement, je postule pour des bureaux hors-Europe avant de revenir travailler à Bruxelles.

Comment vois-tu évoluer l’architecture, comme discipline et comme profession, dans les prochaines années ?
C’est un sujet de mémoire ! Mais je pense que l’architecture, et surtout l’architecte contemporain, se définit moins par un « style » ou une « école », mais tente plutôt de définir un projet par son site au sens large : matériaux, façon de vivre, environnement, etc... Aujourd’hui, de nouveaux outils comme la participation citoyenne ainsi que la (re)découverte de matériaux
« Low-tech » permettent aux architectes d’aborder leurs projets d’une nouvelle manière.

Avant de nous quitter, as-tu des conseils à donner aux étudiant.e.s et futurs jeunes diplômé.e.s ?
Je crois que les études d’architectures ont plus de sens lorsque l’on travaille en groupe : dans le cours de projet, les professeurs n’ont pas assez de temps à consacrer à chaque étudiant et des « corrections » entre amis permettent de remettre en cause notre projet constamment et ainsi aboutir à un travail plus poussé et complet. Aussi, dans les cours théoriques, le travail collectif pour le fichage des cours aide indéniablement.