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CUMA - Club d'Utilisation du Matériel Architectural
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- CUMA_Dirty Materials_ 2024-25.pdf (PDF, 112 Ko )
1. Une attention aux productions matérielles spécifiques à la discipline architecturale.
Nous entendons par productions matérielles les moyens de représentation, les dessins, les maquettes, les publications permettant de mettre à l’épreuve le projet avant sa concrétisation. L’atelier cherche à donner plaisir et aisance dans ces savoirs qui sont à la fois les outils de recherche et de communication spécifiques à la discipline architecturale. La pratique de l’architecture est conçue comme un « art de simulation et de la médiation ». L'architecte est le ou la partenaire à qui l’on reconnaît le droit et le savoir de préfigurer un lieu à venir. Celui ou celle qui, à travers ses outils de représentation, rend perceptible et partageable les qualités en puissance d’une configuration spatiale dédiée à tous et toutes.
CUMA attend un grand investissement dans la quantité et la qualité des productions matérielles.
2. Une attention à la culture architecturale, à la recherche et la manipulation des références.
Nous fondons la conception du projet sur un travail de recherche et de filiation. Cette attention à la recherche et à la manipulation des sources vise à constituer un bagage intellectuel et de bonnes pratiques rendant l’acte de conception moins solitaire. A la figure de l’auteur·e héroïque mu·e par son inspiration est préférée celle d’un amateur·ice éclairé·e, d’un·e architecte éditeur·ice travaillant par cut-up d’un « matériel architectural » issu tant de la culture savante que populaire.
CUMA attend un grand investissement dans la recherche de ressources théoriques et iconographiques, dans leur compréhension, leur mise en perspective, leur résonnance et leur contextualisation.
3. Une attention aux enjeux du “nouveau régime climatique” et ses effets sur la discipline architecturale.
Les perspectives dramatiques en termes de climat et les tensions fortes sur les ressources imposent un pas de côté important vis-à-vis de notre imaginaire architectural. Imaginaire encore aujourd’hui essentiellement issu d’une société productiviste et extractiviste dont l'aveuglement progressiste est à largement questionner. L’atelier investigue les leitmotivs fanés de la conception architecturale actuelle comme les conséquences de l’acte construit tant sur les humains que les non-humains, en resituant la matière et la technique comme agent actif du processus de conception architecturale. Il propose de fabriquer des hypothèses spéculatives sur une architecture gouvernée par l’attention au monde plutôt que par la volonté de se distinguer.
CUMA attend, en amont, un intérêt pour les questions techniques, philosophiques et politiques liées au “nouveau régime climatique” et pour les auteur·es porteur·euses de ces enjeux (voir bibliographie).
4. Une attention à faire « club ».
CUMA attend un plaisir à accueillir la complexité d’un travail horizontal et collaboratif. Compétence considérée comme fondamentale aux modes d’existences des architectes à venir.