L’approche des territoires s’enrichit du déploiement de la discipline de l’architecture du Paysage, de ses préoccupations face aux changements climatiques, de ses lectures plurielles des paysages, de ses expressions et représentations spécifiques.

L’atelier propose d’explorer par le projet la relation entre les disciplines de l’architecture et de l’architecture du paysage, leur perméabilité réciproque, d’identifier et d’interroger les éventuels malentendus voire les conflits engendrés, de comprendre les superpositions et les hiérarchies, et de rechercher les confluences et relations symbiotiques générées par les regards croisés des deux points de vue.

L’atelier s’intéresse aux paysages des campagnes urbaines ayant été intensément transformés par l’activité humaine.

Les approches spatiales entre projet d’Architecture et projet de Paysage se reconnaissent à l’évidence dans la culture de l’espace, la manipulation des échelles, les outils de conception et de représentation, et le processus du projet, entre autres. Elles se distinguent cependant dans la préoccupation fondamentale du vivant qui opère sur les transformations du paysage dans le cas du projet de Paysage, et dans la finalité édificatrice dans le cas du projet d’Architecture.

L’ambition est d’interroger la rencontre entre architecture et paysage dans l’exploration de lieux inscrits dans des figures territoriales majeures, à savoir des paysages transformés par les activités humaines, aux points de rencontre entre leur origine, les résurgences d’écritures passées et les enjeux contemporains1.

Rencontres, complémentarités, collisions, dissonances, points de convergences, de fusion, angles morts etc. Il s’agit d’identifier, de prendre la mesure et de révéler de manière critique les relations complexes entre paysages et architectures et de s’en nourrir2. L’atelier questionne ici les bords, ceux qui définissent avec plus ou moins de netteté les paysages ainsi que les contours disciplinaires entre Architecture et Architecture du Paysage, comme autant de limites ou d’interfaces, physiques, disciplinaires ou théoriques.

Il s’agit d’être dans le paysage, perçu et vécu, comme (lieu d’) habitat et comme lieu parcouru. Pour intensifier le regard lors des recherches, une série de marches exploratives nourrissent de manière empirique le travail de projet. L’attention se focalisera sur le « sol », qui constitue pour l’atelier une préoccupation majeure, à partir duquel peuvent se déplier les autres dimensions. En plus des thématiques liées au vivant, à la mémoire, à la transformation du sol, etc., l’ambition de l’atelier cette année est de considérer la question de l’alimentation comme leitmotiv transversal.

Le projet sera naturellement utilisé comme outil de connaissance, de négociation et d’expérimentation dans et avec le paysage. Il s’agit d’assumer d’un côté le projet pour sa force de proposition et d’un autre, son caractère édifié, embarquant une série de questions à la fois théoriques, pratiques et techniques.

Dates
Créé le 12 septembre 2022