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AC1 - Architecture et cinéma
MODULES 1 (MA1&MA2) ET MODULE 3 (MA2) travail photographique, filmique, de méthodologie et d’écriture lié à la recherche (mémoires/ TFE/PFE) de fin d’études des étudiants en MA2qui souhaitent approfondir leurs connaissances et pratiques acquises dans le cadre du MODULE 1/ OAC
OPTION CINEMA & ARCHITECTURE – APPROCHE, METHODES ET PHILOSOPHIE
L’Option Architecture et Cinéma questionne le rôle que peut avoir le film dans la conception architecturale, tant dans la production d’un imaginaire, l’exploration des possibles ou l’observation continue de notre environnement urbain et de ses acteurs réels ou fictionnels, que dans toute la réflexion théorique et philosophique que le cinéma engendre. Les étudiants sont amenés à se confronter à l’immersion dans le monde de la production filmique, en se servant de ses outils, de ses méthodes et de son énergie créative, réflexive et engagée.
A travers des thèmes et des notions génériques, abstraites, d’abord dirigées vers des espaces intérieurs, contenus par les architectures urbaines, que ce soit au-dessus du niveau zero – l’espace du travail quotidien – ou en-dessous du niveau zero – l’espace du métro – puis, à travers le territoire urbain, ses interstices, limites et traces, la caméra scrute le quotidien de nos villes et l'écho qu'il produit en nous.
Site de l’Option Cinéma & Architecture (in working progress) : https://siteoptioncinemaul.wixsite.com/site
MODULE 1 ET MODULE 3
En plus du Module 1, l’Option Architecture et Cinéma a ouvert à partir de 2018 un Module 3 permettant aux étudiants qui le souhaitent et ayant suivi précédemment le Module 1, d’aborder le thème de l’année, avec un bagage culturel et technique plus important, ou de mener leur propre projet de recherche de sorte à aboutir à un mémoire-film ou à un projet de fin d’études à la croisée des deux disciplines, cinéma et architecture, utilisant le film à l’intérieur-même du processus d’observation, de théorisation et de conception de l’architecture et du territoire.
2019-2020 Thème : Matérialité / film – Architecture. Production 8 courts-métrages de 9 minutes, en techniques mixtes (Super 8, found footage, vidéo)
Nous aborderons la question du film expérimental et de sa capacité de raconter la ville et l’architecture. Nous allons expérimenter à travers la technique du Super 8 les possibilités créatives que présente le film sur pellicule. Comment un espace prend naissance à partir du support matériel qui est la pellicule et comment apparait-il dans la réalité ? Quelles sont les connexions entre les différentes matérialités urbaines qui se tissent dans un lieu et comment le film peu les rendre visibles et opérantes ces diagrammes spatiaux qui influent les mouvements et les usages ?
Ce travail a nécessité, et d’ailleurs matérialise une volonté plus ancienne, de mise en place d’une collaboration avec un laboratoire Super 8, et notamment La Bobine initié à l’ERG par des jeunes réalisateurs anciens étudiants de l’ERG. La collaboration de notre Faculté et l’ERG est une première. Des multiples points d’attache et centres d’intérêt relient nos enseignements et pratiques, ce qui nous a porté vers cette volonté de travailler ensemble. En observant la matérialité du tissu urbain et de la pellicule en même temps, nous allons porter un intérêt particulier au processus de formation de l’image, au film en tant qu’objet, à la ville comme un support matériel d’une série de dispositifs situés qui influencent les usages.
Expérimenter plusieurs pratiques filmiques (travailler directement sur la pellicule, travailler à partir de found footage, tourner et monter un film urbain en Super 8) et opérer dans le temps, avec un propos, un engagement, apparente le film au processus de création architecturale.
HISTORIQUE DES COURS & THEMES ABORDES.
Depuis son ouverture en 2012, l’Option Architecture et Cinéma s’engage chaque année dans la réalisation de courts-métrages thématiques qui s’installent sur la frontière entre l’architecture et le cinéma, en la re-questionnant.
2018-2019 Thème : Corps & religion, dans la cité contemporaine. Production : 14 courts-métrages de 10min projetés sous forme d’un film polyphonique, 14 romans-photos. Cinéaste invitée Marie-Françoise Plissart
Quels mouvements et énergies animent le corps dans la cité contemporaine ? Quels sont ceux qui l’empreignent au point où le quotidien en témoigne ? Y a-t-il des gestes et des pratiques qui transgressent les frontières entre le profane et le sacré, entre les religions, entre intériorité́ et extériorité́ ? Quelles traces de religiosité s'édifient dans l’usage quotidien de la ville ?
Le cours explore un processus collaboratif entre les étudiants de l’Option Architecture et Cinéma et ceux du cours « La religion dans le monde contemporain » (SOCA-D-499 coordonné par Maïté Maskens). Dans ce processus, les étudiants en anthropologie et sociologie ont alimenté de leurs recherches menées en amont (février – juin 2018) le travail de recherche et d’écriture, de repérage et de réalisation des courts- métrages mené par les étudiants de l’Option Architecture et Cinéma (d’octobre 2018 à janvier 2019).
Les trois thèmes corps-cité-religion ont déclinés, ensemble ou séparément, tout au long du processus qui a été également nourri de multiples rencontres avec des cinéastes belges ayant traité d’un de ces thèmes lors des projections publiques ou de master-classes. Plusieurs événements ont été organisées en collaboration avec Cinergie, Cinematek, Flagey et ULB.
Les 14 courts-métrages réalisés sur cette thématique par les étudiants de l’Option ont été projetés au Studio 5 de Flagey à l’occasion Festival La Religion dans la Cité (Février 2019). Ce Festival, de par sa qualité́ et sa portée culturelle et scientifique (organisateurs Flagey et ULB/Orela/Jean-Philippe Schreiber), est la première collaboration entre la Faculté d’Architecture et Flagey. Opportunité́, nécessité même de montrer les films à un public élargi et diversifié.
En 2015, l’option Architecture et cinéma débute ses recherches et travaux urbains à travers des thématiques qui préoccupent les deux disciplines.
Entre 2015 et 2018, l’option a travaillé sur un triptyque thématique sur trois ans pour questionner des notions de microarchitecture urbaine et les mettre en interconnexion : les interstices/intervalles, les traces et les limites de la ville.
Le territoire d’exploration a été la ville de Bruxelles, observée de manière progressive. De la Place Flagey, un cœur modal de la ville situé à l’intersection de dix artères et ses interstices (2015-16), le périmètre d’investigation s’est élargi progressivement à un territoire d’un rayon d’un kilomètre, à la recherche des traces urbaines (2016-2017) pour s’étendre à l’intégralité de Bruxelles et l’observation de ses limites (2017-2018). Publication : Triptyque urbain.
2015-2016 Thème : Interstice/Intervalle. Lieu de tournage : Place Flagey/Bruxelles. Production 9 courts-métrages 10min. Cinéastes invités Giovanni Cioni, Paola Stevenne
L’option débute ses travaux urbains par la double notion d’interstice et d’intervalle urbains qui a été appréhendée comme une forme de réalité urbaine constituée d’écarts spatio-temporels que présente l’entité construite qui est la ville. Ces minces porosités de la ville partagent des particularités semblables à la ville globalisante et notamment une coexistence en leur sein de réalités multiples et complexes. Cependant, contrairement à la ville globale, lissée, universelle, ces unités spatiotemporelles ont des caractéristiques spécifiques, uniques, inédites auxquelles l’accès n’est ni direct, ni immédiat.
2016-2017 Thème : Traces urbaines. Production : 10 courts métrages 8 min. Lieux de tournage : Ixelles, Etterbeek, Bruxelles-ville. Cinéaste invité Giovanni Cioni
L’Option architecture et Cinéma s’est focalisée sur la thématique des traces urbaines partant de l’idée que toute réalité appelle une forme de fiction qui associe à cette réalité un monde imaginaire, qu’il soit propre à chacun ou collectif. La recherche des traces dans la ville a été durant cette année le mobile d’action et d’investigation urbaine. La question des traces a été introduite sous la forme d’une intrigue : « Quelque chose est en train de se passer dans la ville et nous ne savons pas ce qu’il se passe ». La notion de trace a été entendue comme un indice qui ouvre des failles dans le visible pour passer au-delà du décor ; elle laisse entrevoir et questionne la fine frontière entre réalité et fiction.
2017-2018 Thème : Limites urbaines. Production : 11 courts métrages 10min. Lieux de tournage : Bruxelles Nord, Midi, Ixelles, Etterbeek, Boitsfort. Cinéastes invitées Yaël André, Martine Doyen, Manon de Boer.
Dans la ville (comme dans les processus créatifs), les limites matérielles se confrontent avec des limites immatérielles pour dessiner des lignes fragiles et fluctuantes qui en même temps constituent et découpent le corps de la ville. Le territoire exploré à la recherche des limites a été la totalité de la ville de Bruxelles, miroitant l’image d’une ville multiple et vivante, dont les nombreuses frontières qui la morcellent et la définissent se déplacent et se redessinent continuellement.
2013-2014. Thème : Mur & engagement. Production : 5 courts métrages de 5min, publication Mur/Mur. Lieux de tournage : métro St Gilles, Ixelles, CIVA - de résidence de l’artiste. Cinéaste invité François Leboutte
Mur et engagement sont deux thèmes qui semblent à prime abord éloignées. Le mur est un élément matériel élémentaire, une base solide pour l’homme qui construit, une notion pragmatique d’usage quotidien. L’engagement est un élément moteur de l’homme social, sans son rapport à soi, à l’autre et au monde. Associer mur et engagement c’est mettre en discussion deux actes de participation à la création du monde.
L’artiste des droits de l’homme et architecte Françoise Schein sous-tend ces deux thèmes dans sa création. Les courts-métrages réalisés par les cinq équipes d’étudiants ont tenté de rendre visible le territoire non-visible du processus créatif dans lequel les deux thèmes se confrontent par-delà de l’œuvre et des actes concrètes posés dans le réel. Les cinq court-métrages réalisés ont intégré l’exposition de l’artiste Françoise Schein pour un parcours itinérant : CIVA /Bruxelles (2013), Musée d’Art Brésilien MAB – FAAP/ à Sao Paulo (2014), Espagne, Paris.
2012-2013 Thème : Le quotidien. Production : 6 courts métrages de 2min. Cinéaste invité François Leboutte
L’option questionne l’espace du quotidien en mettant en scène différentes manières de le raconter. Six très courts métrages réalisés par les étudiants ont mis en image six récits différents d’un même espace, les réalisateurs étant en même temps les utilisateurs quotidiens de l’espace filmé.
Mêmes utilisateurs, mêmes espaces, même processus ont généré six narrations, approches, styles et genres de films différents. De manière réflexive, ces six manières de raconter un même lieu ont été théoriquement mises en parallèle avec les six ‘manières de faire des mondes’ décrites par le philosophe Nelson Goodman dans son livre homonyme. Recomposer un lieu architectural pour le mettre en récit et communiquer l’expérience quotidienne, sont des actes de construction et de réinvention de ces espaces-mêmes ; le film devient moyen de déconstruire et reconstruire des spatialités existantes. Ainsi, par l’intermédiaire du film, l’espace existent se décompose en modules spatio-temporels qui sont ensuite reconstruits (assemblés, raccordés) selon d’autres règles et liens générés par la mémoire, par l’imaginaire, par un récit, par un facteur de distorsion. Se profile l’idée que le film est une construction, un acte architectural. Le film stimule l’imaginaire par la genèse de multiples espaces possibles à partir d’un lieu donné. Entre fiction et réalité, le quotidien se réinvente infiniment.
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COURTS METRAGES ET FILMS POLYPHONIQUES
A travers différents médiums de lecture et de communication - texte, photographie, vidéo, prises de sons, dessin, installation, cartographies – l’espace urbain est observé, expérimenté, décliné et communiqué chaque année sous d’autres aspects, selon des méthodes de construction filmique et d’interaction avec le réel observés chez les cinéastes invités. Les variations observées dans les méthodes et les outils propres à chaque réalisateur invité sont sources de renouvellement des méthodes d’investigation dans le réel. Au-delà d’une production filmique, graphique et d’écriture, une collection d’outils, de processus et de méthodes se rattache à chaque production filmique thématique et à chaque territoire exploré.
La multiplicité des points d’ancrage, d’angles de vue, d’optiques et de manières de faire des films, compose un puzzle d’univers filmiques qui se superpose à la ville de Bruxelles et se connecte progressivement à elle lui formant une double corporalité.
Ces films et recherches thématiques créent un riche corpus expérimental et scientifique sur les lieux exploré.
Les films, liés par une thématique, font sens chacun et ensemble, tissant des réseaux connectifs avec les réalités quotidiennes et celles évolutives de la ville. La totalité des courts métrages ainsi que les films polyphoniques créés sont actuellement indissociables à la ville, ensemble ils créent un vaste territoire d’investigation pour le Laboratoire de recherche sur la ville et l’architecture qui est associé à au cours d’option.
EVENEMENTS ET COLLABORATIONS
L’Option organise chaque année des projections publiques et des expositions/installations de travaux plastiques et de recherche qui ont accompagnés la création filmique.
L’option Architecture et cinéma est également acteur culturel, organisant avec Cinergie, Cinematek et Flagey des projections de films et des événements.
Enseignants actuels de l’option : Roxane Enescu, coordinatrice (architecture, cinéma expérimental, naissance des images, pensée visuelle), Thomas Vilquin (architecture, structure, écriture filmique), Maurizio Cohen (architectures dans les films de fiction), Catherine Baude (musique et cinéma), Véronique Boone (Le Corbusier et le film, rhétorique de l’image)
Langues utilisées dans le cours: français et anglais.
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Site web de l’Option Architecture et Cinéma (en construction) : https://siteoptioncinemaul.wixsite.com/site
L’Option Architecture et Cinéma questionne le rôle que peut avoir le film dans la conception architecturale, tant dans la production d’un imaginaire, l’exploration des possibles ou l’observation continue de notre environnement urbain et de ses acteurs réels ou fictionnels, que dans toute la réflexion théorique et philosophique que le cinéma engendre. Les étudiants sont amenés à se confronter à l’immersion dans le monde de la production filmique, en se servant de ses outils, de ses méthodes et de son énergie créative, réflexive et engagée.
A travers des thèmes et des notions génériques, abstraites, d’abord dirigées vers des espaces intérieurs, contenus par les architectures urbaines, que ce soit au-dessus du niveau zero – l’espace du travail quotidien – ou en-dessous du niveau zero – l’espace du métro – puis, à travers le territoire urbain, ses interstices, limites et traces, la caméra scrute le quotidien de nos villes et l'écho qu'il produit en nous.
Site de l’Option Cinéma & Architecture (in working progress) : https://siteoptioncinemaul.wixsite.com/site
MODULE 1 ET MODULE 3
En plus du Module 1, l’Option Architecture et Cinéma a ouvert à partir de 2018 un Module 3 permettant aux étudiants qui le souhaitent et ayant suivi précédemment le Module 1, d’aborder le thème de l’année, avec un bagage culturel et technique plus important, ou de mener leur propre projet de recherche de sorte à aboutir à un mémoire-film ou à un projet de fin d’études à la croisée des deux disciplines, cinéma et architecture, utilisant le film à l’intérieur-même du processus d’observation, de théorisation et de conception de l’architecture et du territoire.
2019-2020 Thème : Matérialité / film – Architecture. Production 8 courts-métrages de 9 minutes, en techniques mixtes (Super 8, found footage, vidéo)
Nous aborderons la question du film expérimental et de sa capacité de raconter la ville et l’architecture. Nous allons expérimenter à travers la technique du Super 8 les possibilités créatives que présente le film sur pellicule. Comment un espace prend naissance à partir du support matériel qui est la pellicule et comment apparait-il dans la réalité ? Quelles sont les connexions entre les différentes matérialités urbaines qui se tissent dans un lieu et comment le film peu les rendre visibles et opérantes ces diagrammes spatiaux qui influent les mouvements et les usages ?
Ce travail a nécessité, et d’ailleurs matérialise une volonté plus ancienne, de mise en place d’une collaboration avec un laboratoire Super 8, et notamment La Bobine initié à l’ERG par des jeunes réalisateurs anciens étudiants de l’ERG. La collaboration de notre Faculté et l’ERG est une première. Des multiples points d’attache et centres d’intérêt relient nos enseignements et pratiques, ce qui nous a porté vers cette volonté de travailler ensemble. En observant la matérialité du tissu urbain et de la pellicule en même temps, nous allons porter un intérêt particulier au processus de formation de l’image, au film en tant qu’objet, à la ville comme un support matériel d’une série de dispositifs situés qui influencent les usages.
Expérimenter plusieurs pratiques filmiques (travailler directement sur la pellicule, travailler à partir de found footage, tourner et monter un film urbain en Super 8) et opérer dans le temps, avec un propos, un engagement, apparente le film au processus de création architecturale.
HISTORIQUE DES COURS & THEMES ABORDES.
Depuis son ouverture en 2012, l’Option Architecture et Cinéma s’engage chaque année dans la réalisation de courts-métrages thématiques qui s’installent sur la frontière entre l’architecture et le cinéma, en la re-questionnant.
2018-2019 Thème : Corps & religion, dans la cité contemporaine. Production : 14 courts-métrages de 10min projetés sous forme d’un film polyphonique, 14 romans-photos. Cinéaste invitée Marie-Françoise Plissart
Quels mouvements et énergies animent le corps dans la cité contemporaine ? Quels sont ceux qui l’empreignent au point où le quotidien en témoigne ? Y a-t-il des gestes et des pratiques qui transgressent les frontières entre le profane et le sacré, entre les religions, entre intériorité́ et extériorité́ ? Quelles traces de religiosité s'édifient dans l’usage quotidien de la ville ?
Le cours explore un processus collaboratif entre les étudiants de l’Option Architecture et Cinéma et ceux du cours « La religion dans le monde contemporain » (SOCA-D-499 coordonné par Maïté Maskens). Dans ce processus, les étudiants en anthropologie et sociologie ont alimenté de leurs recherches menées en amont (février – juin 2018) le travail de recherche et d’écriture, de repérage et de réalisation des courts- métrages mené par les étudiants de l’Option Architecture et Cinéma (d’octobre 2018 à janvier 2019).
Les trois thèmes corps-cité-religion ont déclinés, ensemble ou séparément, tout au long du processus qui a été également nourri de multiples rencontres avec des cinéastes belges ayant traité d’un de ces thèmes lors des projections publiques ou de master-classes. Plusieurs événements ont été organisées en collaboration avec Cinergie, Cinematek, Flagey et ULB.
Les 14 courts-métrages réalisés sur cette thématique par les étudiants de l’Option ont été projetés au Studio 5 de Flagey à l’occasion Festival La Religion dans la Cité (Février 2019). Ce Festival, de par sa qualité́ et sa portée culturelle et scientifique (organisateurs Flagey et ULB/Orela/Jean-Philippe Schreiber), est la première collaboration entre la Faculté d’Architecture et Flagey. Opportunité́, nécessité même de montrer les films à un public élargi et diversifié.
En 2015, l’option Architecture et cinéma débute ses recherches et travaux urbains à travers des thématiques qui préoccupent les deux disciplines.
Entre 2015 et 2018, l’option a travaillé sur un triptyque thématique sur trois ans pour questionner des notions de microarchitecture urbaine et les mettre en interconnexion : les interstices/intervalles, les traces et les limites de la ville.
Le territoire d’exploration a été la ville de Bruxelles, observée de manière progressive. De la Place Flagey, un cœur modal de la ville situé à l’intersection de dix artères et ses interstices (2015-16), le périmètre d’investigation s’est élargi progressivement à un territoire d’un rayon d’un kilomètre, à la recherche des traces urbaines (2016-2017) pour s’étendre à l’intégralité de Bruxelles et l’observation de ses limites (2017-2018). Publication : Triptyque urbain.
2015-2016 Thème : Interstice/Intervalle. Lieu de tournage : Place Flagey/Bruxelles. Production 9 courts-métrages 10min. Cinéastes invités Giovanni Cioni, Paola Stevenne
L’option débute ses travaux urbains par la double notion d’interstice et d’intervalle urbains qui a été appréhendée comme une forme de réalité urbaine constituée d’écarts spatio-temporels que présente l’entité construite qui est la ville. Ces minces porosités de la ville partagent des particularités semblables à la ville globalisante et notamment une coexistence en leur sein de réalités multiples et complexes. Cependant, contrairement à la ville globale, lissée, universelle, ces unités spatiotemporelles ont des caractéristiques spécifiques, uniques, inédites auxquelles l’accès n’est ni direct, ni immédiat.
2016-2017 Thème : Traces urbaines. Production : 10 courts métrages 8 min. Lieux de tournage : Ixelles, Etterbeek, Bruxelles-ville. Cinéaste invité Giovanni Cioni
L’Option architecture et Cinéma s’est focalisée sur la thématique des traces urbaines partant de l’idée que toute réalité appelle une forme de fiction qui associe à cette réalité un monde imaginaire, qu’il soit propre à chacun ou collectif. La recherche des traces dans la ville a été durant cette année le mobile d’action et d’investigation urbaine. La question des traces a été introduite sous la forme d’une intrigue : « Quelque chose est en train de se passer dans la ville et nous ne savons pas ce qu’il se passe ». La notion de trace a été entendue comme un indice qui ouvre des failles dans le visible pour passer au-delà du décor ; elle laisse entrevoir et questionne la fine frontière entre réalité et fiction.
2017-2018 Thème : Limites urbaines. Production : 11 courts métrages 10min. Lieux de tournage : Bruxelles Nord, Midi, Ixelles, Etterbeek, Boitsfort. Cinéastes invitées Yaël André, Martine Doyen, Manon de Boer.
Dans la ville (comme dans les processus créatifs), les limites matérielles se confrontent avec des limites immatérielles pour dessiner des lignes fragiles et fluctuantes qui en même temps constituent et découpent le corps de la ville. Le territoire exploré à la recherche des limites a été la totalité de la ville de Bruxelles, miroitant l’image d’une ville multiple et vivante, dont les nombreuses frontières qui la morcellent et la définissent se déplacent et se redessinent continuellement.
2013-2014. Thème : Mur & engagement. Production : 5 courts métrages de 5min, publication Mur/Mur. Lieux de tournage : métro St Gilles, Ixelles, CIVA - de résidence de l’artiste. Cinéaste invité François Leboutte
Mur et engagement sont deux thèmes qui semblent à prime abord éloignées. Le mur est un élément matériel élémentaire, une base solide pour l’homme qui construit, une notion pragmatique d’usage quotidien. L’engagement est un élément moteur de l’homme social, sans son rapport à soi, à l’autre et au monde. Associer mur et engagement c’est mettre en discussion deux actes de participation à la création du monde.
L’artiste des droits de l’homme et architecte Françoise Schein sous-tend ces deux thèmes dans sa création. Les courts-métrages réalisés par les cinq équipes d’étudiants ont tenté de rendre visible le territoire non-visible du processus créatif dans lequel les deux thèmes se confrontent par-delà de l’œuvre et des actes concrètes posés dans le réel. Les cinq court-métrages réalisés ont intégré l’exposition de l’artiste Françoise Schein pour un parcours itinérant : CIVA /Bruxelles (2013), Musée d’Art Brésilien MAB – FAAP/ à Sao Paulo (2014), Espagne, Paris.
2012-2013 Thème : Le quotidien. Production : 6 courts métrages de 2min. Cinéaste invité François Leboutte
L’option questionne l’espace du quotidien en mettant en scène différentes manières de le raconter. Six très courts métrages réalisés par les étudiants ont mis en image six récits différents d’un même espace, les réalisateurs étant en même temps les utilisateurs quotidiens de l’espace filmé.
Mêmes utilisateurs, mêmes espaces, même processus ont généré six narrations, approches, styles et genres de films différents. De manière réflexive, ces six manières de raconter un même lieu ont été théoriquement mises en parallèle avec les six ‘manières de faire des mondes’ décrites par le philosophe Nelson Goodman dans son livre homonyme. Recomposer un lieu architectural pour le mettre en récit et communiquer l’expérience quotidienne, sont des actes de construction et de réinvention de ces espaces-mêmes ; le film devient moyen de déconstruire et reconstruire des spatialités existantes. Ainsi, par l’intermédiaire du film, l’espace existent se décompose en modules spatio-temporels qui sont ensuite reconstruits (assemblés, raccordés) selon d’autres règles et liens générés par la mémoire, par l’imaginaire, par un récit, par un facteur de distorsion. Se profile l’idée que le film est une construction, un acte architectural. Le film stimule l’imaginaire par la genèse de multiples espaces possibles à partir d’un lieu donné. Entre fiction et réalité, le quotidien se réinvente infiniment.
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COURTS METRAGES ET FILMS POLYPHONIQUES
A travers différents médiums de lecture et de communication - texte, photographie, vidéo, prises de sons, dessin, installation, cartographies – l’espace urbain est observé, expérimenté, décliné et communiqué chaque année sous d’autres aspects, selon des méthodes de construction filmique et d’interaction avec le réel observés chez les cinéastes invités. Les variations observées dans les méthodes et les outils propres à chaque réalisateur invité sont sources de renouvellement des méthodes d’investigation dans le réel. Au-delà d’une production filmique, graphique et d’écriture, une collection d’outils, de processus et de méthodes se rattache à chaque production filmique thématique et à chaque territoire exploré.
La multiplicité des points d’ancrage, d’angles de vue, d’optiques et de manières de faire des films, compose un puzzle d’univers filmiques qui se superpose à la ville de Bruxelles et se connecte progressivement à elle lui formant une double corporalité.
Ces films et recherches thématiques créent un riche corpus expérimental et scientifique sur les lieux exploré.
Les films, liés par une thématique, font sens chacun et ensemble, tissant des réseaux connectifs avec les réalités quotidiennes et celles évolutives de la ville. La totalité des courts métrages ainsi que les films polyphoniques créés sont actuellement indissociables à la ville, ensemble ils créent un vaste territoire d’investigation pour le Laboratoire de recherche sur la ville et l’architecture qui est associé à au cours d’option.
EVENEMENTS ET COLLABORATIONS
L’Option organise chaque année des projections publiques et des expositions/installations de travaux plastiques et de recherche qui ont accompagnés la création filmique.
L’option Architecture et cinéma est également acteur culturel, organisant avec Cinergie, Cinematek et Flagey des projections de films et des événements.
Enseignants actuels de l’option : Roxane Enescu, coordinatrice (architecture, cinéma expérimental, naissance des images, pensée visuelle), Thomas Vilquin (architecture, structure, écriture filmique), Maurizio Cohen (architectures dans les films de fiction), Catherine Baude (musique et cinéma), Véronique Boone (Le Corbusier et le film, rhétorique de l’image)
Langues utilisées dans le cours: français et anglais.
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Site web de l’Option Architecture et Cinéma (en construction) : https://siteoptioncinemaul.wixsite.com/site
Mis à jour le 18 septembre 2019
Documents à télécharger
- O_OAC_2019-20_Q1 _5.pdf PDF, 58 Ko
Les options
- AC1 - Architecture et cinéma (module1)
- AD1 - Architecture et design (module 1)
- DTM1 - Design Thinking & Building (module 1)
- HA1 - Histoire de l'architecture (module 1)
- PAT1 - Paysage et territoire (module 1)
- PR1 - Patrimoine et restauration (module 1)
- AED1 - Architecture écologie durabilité : l'échelle du commun (module 1)
- AIM 1 - Architecture image et média (module 1)
- HTC1 - Histoire Théorie Critique (module 1)
- URBA1 - Urbanisme (module 1)