Enseignants : Deprez Eve & Simon Alain
Instagram : #micromegaslab

Thématique

L’objet d’étude de l’atelier est la ville et le rôle de l’architecte dans ce phénomène complexe.

Les études de cas

L’atelier s’est déjà penché sur les villes de Tokyo, Rio de Janeiro, Casablanca, Sarajevo, Shanghai, New Delhi, Hong Kong, Miami, Bruxelles, Charleroi et Anvers. Malgré la grande complexité et diversité de ces métropoles certaines similarités existent. Les recherches visent à les mettre en évidence et à tenter d’imaginer des cités plus juste et plus durables.

Les objectifs

Les recherches menées en atelier serve d’introduction à la complexité du phénomène urbain. Quels est son origine, les raisons de son existence, son fonctionnement, ses évolutions, sa croissance ou sa décroissance et d’imaginer un potentiel avenir par le biais du projet d’architecture. Ces études envisagent la ville comme un système dynamique complexe et hétérogène, aux réalités plurielles, dont les conditions de variabilités, sont quasi infinies. L’atelier aborde cet objet d’étude chaotique par le biais d’analyses qui sont une première approche pour que les étudiants puissent comprendre les objectifs de nos villes et tentent d’établir des conditions d’amélioration aux éléments stables possible.

L’acupuncture urbaine


la jonction des échelles
L’atelier étudie la fabrication urbaine en comparant la macro et la micro échelle. De la planète à la parcelle.
Qu’est ce que la modification d’un point peut apporter à l’ensemble.

C’est par exemple en étudiant les échanges mondiaux du sable, qu’une utilisation plus parcimonieuse du béton dans la structure d’un bâtiment peut être reconsidéré.

La question du réchauffement climatique n’est pas un phénomène local. C’est une question qui doit s’envisager à l’échelle planétaire. Un changement important de point de vue sur nos activités

Comment se positionnent aujourd’hui les villes au niveau de leur relations internationales

La mondialisation montre aujourd’hui ses limites

Joindre ces deux visions extrêmes de la ville est pour nous une manière d’aborder le large spectre qui sous tend les mécanismes des métropoles. Les investigations de l’atelier commencent donc à grande échelle, avec des confections de cartes, qui servent d’étude urbaine.
une série de sujets tels que la topographie, l’hydrographie, les infrastructures, la politique.

une compréhension de territoires,

pour ensuite se concentrer sur des projets plus petits qui doivent se mettre en résonnance avec leur contexte. Pour nous, la grande échelle et les microstructures urbaines sont interdépendantes et doivent pouvoir s’enrichir mutuellement. Si nous chercherons à comprendre les relations entre les micros et les macros structures c’est pour en dégager un souffle nouveau, déterminant, enthousiasment pour le projet d’architecture.

La recherche par le projet

L’atelier est un lieu de recherche par le projet. Nous avons mis en place des stratégies pédagogiques pour que cette recherche puisse commencer de la manière la plus libre possible afin de faire comprendre aux étudiants que la créativité des architectes doit pouvoir couvrir un spectre extrêmement large. Les choix du lieu, de la programmation, de la structure, du type de spatialité sont laissés libre à l’étudiant. Par contre, nous insistons sur l’obligation de résultat. Pour nous la recherche est utile si elle mène l’étudiant à une réponse concrète, aussi subjective soit-elle. Nous accompagnons l’étudiant dans ses recherches en lui proposant de suivre un processus de conception pour tenter d’arriver à un résultat probant qui se cristallise par le projet d’architecture.

La méthode

Pour encadrer la grande liberté qui est laissée volontairement aux étudiants, nous proposons de suivre une méthode de conception précise qui se décompose comme suit :
  • Les A5
Le premier exercice est un jeu. Il consiste à réaliser sur le thème du semestre, au minimum un dessin par jour en format A5. Cet exercice est un calendrier rétroactif qui garde la trace des mécanismes et du processus de conception. Il permet de révéler les aptitudes et les personnalités de chacun en matière de composition. C’est généralement dans ces A5 que nous trouvons ensemble, les concepts et les expressions graphiques qui guideront les projets.
  • L’analyse urbaine
Les élèves sont amenés à réaliser une analyse urbaine sur la métropole étudiée et un recueil des bâtiments remarquables. Ces recherches visent à récolter un maximum d’informations sur le contexte afin de le réinterpréter, le filtrer et le synthétiser. Ces recherches prennent la forme de documents graphiques appelés les MAPS. Deux A0, recto-verso, qui se replient sur elles même comme des cartes de ville. Ces documents sont à finaliser avant le workshop.
  • Un Workshop
L’atelier réalise chaque semestre un partenariat et un workshop avec une université étrangère. Cet échange permet aux étudiants de se confronter à d’autres modes de vie, d’autres manières d’envisager et de concevoir le territoire. Il permet de visiter des villes, dans un cadre d’étude universitaire et non touristique, ce qui est pour nous, demeure le meilleur moyen d’apprendre l’architecture.
  • Un lieu
Le lieu du projet est choisi par les étudiants à l’issu de l’analyse urbaine. Parfois le site est partagé par tous, parfois il est différent pour chacun. Ce choix est une question que les étudiants seront amenés à déterminer. Si il est rarement offert aux architectes de choisir le lieu dans lequel ils agissent, il est important de responsabiliser les étudiants face au site du projet. Choisir un lieu, c’est une première manière d’être amené à le comprendre, à en prendre conscience.
  • Une programmation
L’une des missions spécifiques de l’architecte est d’agir en sorte que des objets singuliers contribuent à augmenter la qualité de nos cadres de vie. Apporter des solutions pragmatiques et intelligentes aux problèmes liés à l’aménagement du territoire dans le but d’obtenir des impacts bénéfiques pour les usagers. A cet effet, l’étudiant est appelé à imaginer une programmation. Cette question sur la destination de l’ouvrage induit également une réflexion sur les usages, les fonctions et l’inscription du projet dans le territoire. Un lieu urbain de qualité doit être favorable aux activités humaines et correspondre à un besoin. La mise en place d’une programmation est déterminante pour l’avenir d’un site. C’est l’écriture d’un scénario prémonitoire. Au sein de l’atelier sont ainsi menées diverses expérimentations de programmations, dont le contraste et la comparaison augmentent la richesse de la réflexion.
  • Une fiction
Pour choisir sa programmation, l’étudiant est invité à imaginer un scénario ou une fiction. Ce stratagème permet de greffer au contexte urbain, parfois extrêmement violent, une nouvelle réalité décomplexée. Le domaine de la littérature est ici souvent invoqué.
  • Un projet d’architecture
Le projet d’architecture est au centre de nos préoccupations et constitue la conclusion de nos observations. L’une des interrogations principale de l’atelier porte sur la notion d’espace hybride. La métropole est par définition hétérogène. Ce phénomène découle en partie des différentes manières d’envisager l’utilisation et la fabrication du territoire. Les bâtiments, les infrastructures et les aménagements urbains sont souvent envisagés en vase clos, en secteurs autonomes et détachés. Malgré cette autonomie imposée par une complexité et une spécialisation grandissante, ces différents champs demeurent indissociables et interdépendants. Nous pensons que le rôle de l’architecte est, à travers le projet, de comprendre les relations et l’interdépendance qu’entretiennent ces différents secteurs, afin de créer des liens qui les articulent. Des lieux hybrides et ouverts, adaptés à la complexité et aux enjeux urbains contemporains. L’hétérogénéité, qui pour certain, est la cause de l’aspect chaotique de nos villes, est pour nous un postulat contemporain de base, à prendre comme un catalyseur pour la conception architecturale.

Synergie de l’atelier

Se sont les étudiants qui déterminent la qualité et l’intelligence de l’atelier. Nous avons donc développé une pédagogie à symétrie variable, où les étudiants sont amenés à prendre un grand nombre de décisions sur l’évolution du savoir et des acquis de l’atelier. L’atelier valorise l’autogestion et tend à responsabiliser les étudiants tout au long du semestre face aux différents choix qui se présentent à eux. Les différentes directions que prend l’atelier sont souvent soumises au vote.
L’atelier doit pouvoir offrir différentes opportunités de réflexions. C’est en comparant ces différents angles d’approches que l’organisation verticale de l’atelier prend son sens. Si le travail peut-être individuel il est pour nous essentiel que les étudiants présentent leur projet à l’ensemble de l’atelier. Notre pédagogie tend à privilégier la présentation hebdomadaire, de tous les projets de l’atelier à l’ensemble des étudiants.
L’atelier commence par travailler de manière collégiale, formant une seule et même équipe afin de favoriser les échanges. Une division en sous groupe en fonction du nombre d’inscrits et de l’échelle de l’exercice est ensuite effectuée, pour aboutir à la fin sur un travail individuel pour les MA2 ou en binôme pour les BA3 & MA1. L’étudiant doit faire preuve d’une capacité à s’intégrer dans un groupe de travail tout en arrivant à fournir une réponse individuelle pertinente.

Les relations internationales

L’atelier a été amené ces dernières années à promouvoir les échanges internationaux facultaires de l’ULB. Ainsi de nombreuses villes, telle que New Delhi, Rio de Janeiro, Shanghai, Hong Kong, Tokyo, Sarajevo ou encore Casablanca ont déjà fait l’objet d’échanges universitaires avec notre Faculté et des d’études précises ainsi que des projets d’architectures ont été développés dans chacune d’entre elles.

Objectifs du cours

Les objectifs de l’atelier sont multiples. Le premier est d’étudier les phénomènes de fabrications urbaines. Le deuxième est d’apprendre à développer une méthode de conception par le projet qui s’appuie sur l’étude d’un contexte et sur les outils de l’architecte. (Maquette, texte, Dessins, graphisme etc…) L’étudiant doit se familiariser, et apprendre à utiliser les outils qui servent à la fabrication de l’architecture, pour détecter les éventuels dysfonctionnements urbains et savoir les reconfigurer de manière qualitative.

Compétences visées

Les compétences visées sont d’abord la créativité, la motivation et l’enthousiasme face à une question d’architecture. Ensuite vient l’esprit de synthèse, le développement d’un style d’expression graphique de qualité, la capacité à expliquer un processus de conception et le développement d’une cohérence entre la grande et la petite échelle urbaine.

Critères d’évaluation

  • Qualités des travaux pratiques.
  • Capacité à croiser différentes disciplines artistiques et différentes techniques
  • La présence aux séances d’atelier, aux visites et aux voyages.
  • L’atelier est un atelier vertical. Les étudiants des différentes années sont donc mélangés et travaillent les uns avec les autres. Le seul moment où la différence est prise en considération est au moment des évaluations.
  • La maîtrise de l'anglais est indispensable dans le cadre de nos échanges internationaux.

ANTWERPEN

L’atelier propose d’étudier la ville d’Anvers. Cette recherche s’inscrit dans la lignée des autres études métropolitaines déjà réalisées au sein de l’atelier et plus particulièrement sur la continuité des villes Belges (Bruxelles, Charelroi,Anvers).

Architecture et populisme

Atelier Paysage

Elle accompagnera aussi une série de conférence organiser par les Brussels studies institue (BSI) la volonté de la Faculté d’établir des liens avec d’autres universités d’architectures afin d’échanger et de comparer, des enseignements, des cultures et des manières de faire du projets en architecture.

L’atelier appliquera sa méthode mise au point avec les étudiants depuis plusieurs semestres. Sera réalisé durant le semestre, une étude urbanistique sur la ville, une recherche en A5 par le dessin, une vidéo, un workshop de 10 jours à Anvers et un projet d’architecture.
Ce type de médium permettra aux étudiants d’investiguer toute une série d’éléments et de dimensions préalablement analysés en atelier.